A Very Eye (2022) - Tumbleweed
Indissociable de ses semblables, comme de l’environnement en action dans lequel il circule, l’individu est pluriel, et toujours en devenir. Il est autant un espace en mouvement, que la distance de cet espace avec un autre. Il est une relation.
Inspiré par la diversité des comportements collectifs que l’on retrouve à profusion dans le vivant, A Very Eye nous invite à changer de perspective, à éclairer les interstices entre les corps, et les interdépendances entre les territoires. Entrainés par un souffle commun qui semble inépuisable, les six danseur·euse·s se succèdent et s’accrochent, lié·e·s par le regard et le rythme, pour laisser apparaître, comme une image imprimée sur une bande passante, le visage multiple de la collectivité ; un ADN en constante métamorphose.
Après The Gyre (2018), A Very Eye est la deuxième pièce de Tumbleweed. Les premières ont eu lieu du 4 au 8 octobre 2022 aux Brigittines, dans le cadre du focus ICI Bruxelles.
A Very Eye a remporté le Prix Maeterlinck du Meilleur spectacle de danse 2023 !
En 2023, Tumbleweed a créé le trio en suspension Dehors est blanc. Leur prochain projet - Threshold - est prévu pour octobre 2025.
DATES A VENIR
08.01.2025 | A Very Eye, Les Chorégraphiques, Oriental-Vevey, Vevey (CH) - Première in Switzerland
09.01.2025 | Les Chorégraphiques, Oriental-Vevey, Vevey (CH)
10.01.2025 | Les Chorégraphiques, Oriental-Vevey, Vevey (CH)
11.01.2025 | Les Chorégraphiques, Oriental-Vevey, Vevey (CH)
12.01.2025 | Les Chorégraphiques, Oriental-Vevey, Vevey (CH)
DATES PRECEDENTES
04.10.2022 | Les Brigittines, Bruxelles (BE) - Première
05.10.2022 | Les Brigittines, Bruxelles (BE)
06.10.2022 | Les Brigittines, Bruxelles (BE)
07.10.2022 | Les Brigittines, Bruxelles (BE)
08.10.2022 | Les Brigittines, Bruxelles (BE)
15.10.2022 | MaZ | Cultuurcentrum Brugge, Brugge (BE)
06.06.2023 | Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Le Pavillon, Paris (FR) - Première en France
07.06.2023 | Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Le Pavillon, Paris (FR)
15.06.2024 | (extract), Danse Elargie 2024, Théâtre de la Ville, Paris (FR)
16.06.2024 | (extract), Danse Elargie 2024, Théâtre de la Ville, Paris (FR)
20.06.2024 | (in situ), Festival Buffalo, MACRO, Roma (IT) - Première en Italie
29.09.2024 | Centre chorégraphique national de Tours, Tours (FR)
05.10.2024 | (in situ), Le 140, Bruxelles (BE)
12.10.2024 | Hebelhalle, Unterwegstheater, Heidelberg (DE) - Premières en Allemagne
13.10.2024 | Hebelhalle, Unterwegstheater, Heidelberg (DE)
A Very Eye - un projet de Tumbleweed (création 2022)
Concept et chorégraphie Angela Rabaglio et Micaël Florentz Création et interprétation Mona Felah, Charlie Prince, Sergi Parés, Jeanne Colin, Angela Rabaglio, Micaël Florentz Création lumière et scénographie Arnaud Gerniers Création sonore Anne Lepère Regard extérieur Mélissa Rondeau, Esse Vanderbruggen, Christine Daigle Costumes Mélanie Duchanoy Recherches TingAn Ying (chorégraphie), Olivier Hespel (dramaturgie)
Production Tumbleweed Coproduction (en cours) Charleroi Danse, Les Brigittines, Cultuurcentrum Brugge (BE), Dansateliers Rotterdam (NL), CCN2 - CCN de Grenoble, POLE-SUD - CDCN Strasbourg, CCN de Tours (FR) Résidences / soutiens Les Brigittines, Grand Studio, Cultuurcentrum Brugge, Summerstudios Parts, Garage29, Kanal - Centre Pompidou, de Warande (BE), Dansateliers Rotterdam (NL), Le Gymnase - Roubaix, CCN2 - CCN de Grenoble, POLE-SUD - CDCN Strasbourg, CCN de Tours, Les SUBS (FR), Tanzhaus Zurich, L’Abri Genève (CH), TROIS C-L (LU), Choreographic Center Heidelberg (DE), Materiais Diversos, Estúdios Victor Córdon (PT), Onassis Stegi (GR) Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Service de la danse, WBTD, SACD, Grand Studio et le Réseau Grand Luxe 2021/2022
Photos : Danilo Floreani, Stanislav Dobak
Tumbleweed fonde sa pièce « A Very Eye » sur une approche contrastée : une étude minutieuse et savamment construite de la formation d'un groupe à travers un mouvement commun. (…) À partir des interprètes et du public marchant ensemble, une performance fluide se développe avec un naturel décontracté, qui révèle progressivement une partition chorégraphique méticuleuse. (…) La façon dont le groupe se forme, aligne ses mouvements, change les règles du jeu, initie et varie en douceur les mouvements, négocie d'abord la proximité et la distance sans contact, synchronise de plus en plus les mouvements tout en laissant toujours de la place aux individus - c'est à la fois sans incident et passionnant à observer. Les pas à bascule, les petits virages, les légers tortillements les uns sur les autres et les touches douces et courtes sont essentiellement des matériaux de mouvement adaptés à un usage quotidien - ce qui rend l'utilisation chorégraphique d'autant plus spectaculaire. De retour sur la terre ferme, les premiers pas dans vos propres chaussures ressemblent beaucoup à un débarquement après une longue période en mer - du moins dans votre tête, vous vous balancez au même rythme que les danseurs de Tumbleweed.
Isabelle von Neumann-Cosel, tanznetz.de, 15.10.24
A Very Eye démarre de la plus belle manière qui soit : par une absence, par un retrait, qui fait apparaître une présence, produisant un ballet inattendu. (...)
Par sa luminosité étrange, comme les derniers feux d’un monde induisant l’intuition d’une irréparable perte, par sa trompeuse répétition aussi fascinante qu’hypnotique, par ses vitesses variées accommodant les différences d’états lumineux, A Very Eye nous projette dans une sensible et rare expérience du voir : comment dans certaines conditions optiques, des mouvements fugitifs peuvent faire preuve de rémanence, comment la persistance rétinienne des images peut engendrer des sortes de traces résiduelles dans la vision comme autant de coup de pinceaux se superposant créant ces fondus enchaînés. La danse brode ici sa tapisserie dans un prodigieux et subtil déploiement d’effets de moirage. Et l’on est submergé d’une rare émotion devant une œuvre vivante, somptueuse, d’une éternelle jeunesse, convoquant aussi bien la beauté primitive d’une danse peinte par Botticelli que la splendeur moderne du vidéaste Bill Viola."
Nicolas Thevenot, Un fauteuil pour l'orchestre, 19.06.23
Dans The Gyre, un même motif de pas faisait se déplacer le duo autour d’un axe central dont ils ne déviaient jamais. Nous retrouvons dans A Very Eye ce principe mais élargi aux six performeurs. A partir d’un motif commun de déplacement, tels des électrons ou des particules élémentaires tournant et se croisant autour d’un noyau invisible, ils se frôlent ou s’esquivent, se tiennent ou se touchent dans de multiples variations. Ils ne se lâchent pas du regard absorbés par un même mouvement perpétuel réglé au cordeau.
La composition chorégraphique est comme un motif décoratif vivant au rythme de la contraction et de l’expansion qu’impulsent les performeurs. Les espaces entres les corps ont autant d’importance que le dessin de la composition. C’est entre ces espaces interstitiels qui se présentent que peut se tracer le dessin du motif.
Minimale, géométrique et organique, A Very Eye révèle toute la sensualité des corps dans une chorégraphie immersive totalement hypnotique.
Filip Forestier, avoiretadanser.fr, 08.06.23
Souhaitant expérimenter et rendre sensible les forces et les négociations collectives qui s’opèrent dans un groupe en perpétuel mouvement, Angela Rabaglio et Micaël Florentz imaginent un espace partagé où les déplacements des danseur·euses et des spectateur·ices s’enchevêtrent, s’influencent et se coordonnent intuitivement à l’intérieur d’un mouvement continu d’interdépendance. Dans cet entretien, Angela Rabaglio et Micaël Florentz partagent les rouages de leur recherche et reviennent sur le processus de création d’A Very Eye.
Entretien avec Wilson Le Personnic, maculture.fr, 04.06.23
A Very Eye, bain de beauté (…)
À la fois abstraite et organique, géométrique et follement fluide, la pièce (et soudain ce mot résonne de ses divers sens, convoque le tout et le détail, l’ensemble et la fragmentation) explore la matière qui se meut et s’offre à autant de lectures qu’il y a de personnes présentes pour éprouver ses métamorphoses, ses synchronicités, ses logiques, ses motifs entrecroisés.
"Comment on négocie d'être ensemble, comment on reste soi-même en formant un tout, mais sans s'y fondre" : ces pistes exploratoires, travaillées à six, donnent matière à de multiples interprétations qui vont de la physique atomique à l'architecture arabo-andalouse, du tissage à la dynamique des bancs de poissons, du folklore dansé à l'écoute des trajectoires.
Avec toujours à l’esprit cet œil évoquant le cyclone autant que le regard et sa tendresse. Et cette magie indicible, indispensable : vivre ensemble un moment intimement singulier.
Marie Baudet, La Libre Belgique, 06.10.2022